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1er-14 novembre 2019

Algérie. Multiplication des arrestations de contestataires

Le 1er, des centaines de milliers de personnes manifestent à Alger à l’occasion de la fête nationale qui célèbre le début de la guerre d’indépendance en 1954. Ils accusent le pouvoir d’avoir « confisqué l’indépendance ». Beaucoup arborent un masque représentant Lakhdar Bouregaâ, vétéran de la guerre d’indépendance arrêté en juin pour avoir critiqué l’organisation de l’élection présidentielle prévue en décembre.

Le 2, l’autorité électorale valide les dossiers de cinq candidats à l’élection présidentielle : deux Premiers ministres de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune ; les anciens ministres Azzedine Mihoubi, président du Rassemblement national démocratique (RND), et Abdelkader Bengrina ; et un ancien cadre du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belaïd.

Les 11 et 12, le tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger, condamne à six mois de prison ferme, pour atteinte à l’unité nationale, vingt-sept personnes accusées d’avoir brandi le drapeau amazigh – berbère – lors des manifestations. Cette interdiction, qui ne s’appuie sur aucune disposition légale, a été décrétée en juin par le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, homme fort du pays. Ce sont les premiers procès pour ce motif à Alger. D’autres se déroulent au cours du mois. Les procès qui ont eu lieu sur le même thème dans d’autres villes du pays se sont soldés par des acquittements. Les arrestations de contestataires se multiplient à l’approche de la date de l’élection présidentielle.

Le 14, le Parlement adopte le projet de loi controversé qui vise à ouvrir le secteur des hydrocarbures aux investisseurs étrangers.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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