1er-16 août 2018
États-Unis - Chine. Polémique chez Google autour d’un projet de moteur de recherche destiné au marché chinois
Le 1er, le site américain The Intercept révèle l’existence du projet Dragonfly de Google, qui vise à développer un moteur de recherche respectant les règles de la censure imposée par Pékin.
Le 16, dans une lettre interne, un millier d’employés de Google dénoncent le secret entourant le projet. Le PDG de Google Sundar Pichai justifie le secret par le caractère « exploratoire » du projet et déclare : « Pour accomplir notre mission [d’organiser l’information du monde], nous devons réfléchir sérieusement à ce que nous pouvons faire en Chine. » La Chine compte quelque sept cent soixante-douze millions d’internautes — deux fois et demie plus que les États-Unis. Google s’était retiré de Chine en 2010 après la découverte du piratage des boîtes e-mail de défenseurs des droits de l’homme ou d’activistes tibétains. Depuis cette date, son moteur de recherche et ses autres applications sont bloqués dans le pays.