1er-17 juillet 1981
France - Mexique. Règlement du différend pétrolier franco-mexicain
Le 1er, la Compagnie française des pétroles (C.F.P.) suspend ses achats de pétrole mexicain pour protester contre la hausse de 2 dollars du prix du baril de brut mexicain intervenue en juin. Cette hausse avait suivi le départ forcé, le 6 juin, de Jorge Díaz Serrano, directeur général de Pemex, la compagnie nationale mexicaine, après qu'il eut décidé, trois jours auparavant, de réduire de 4 dollars le prix du baril de brut.
Le 4, le gouvernement mexicain, estimant que le contrat avec la C.F.P. « entrait dans le cadre d'un accord plus large de coopération économique », décide de « retirer aux entreprises françaises tous les projets nationaux de développement ». Les contrats franco-mexicains concernent principalement la construction du métro de Mexico, la production automobile et la participation au programme nucléaire mexicain.
Le 7, la rencontre entre Claude Cheysson et l'ambassadeur du Mexique à Paris est jugée, de part et d'autre, « hautement positive ».
Le 8, François Mitterrand affirme au cours du Conseil des ministres : « Un approfondissement des relations politiques et économiques avec le Mexique me paraît essentiel. »
Le 16, la C.F.P. annonce qu'elle reprendra ses achats de pétrole mexicain le 1er août.
Le 17, Jorge Castaneda, ministre mexicain des Affaires étrangères, déclare à l'issue d'un entretien avec Claude Cheysson au Quai d'Orsay : « Il n'y a plus de contentieux entre nous. » Le même jour le président mexicain López Portillo affirme qu'entre la France et le Mexique « il ne s'est rien passé ».