1er-17 juin 1997
Sierra Leone. Intervention nigériane contre la junte
Le 1er, la junte qui a pris le pouvoir en mai nomme à sa vice-présidence le chef rebelle du Front révolutionnaire uni, le caporal Foday Sankoh, qui est toujours retenu au Nigeria. Les États-Unis et la France commencent à organiser l'évacuation des ressortissants étrangers.
Le 2, des unités nigérianes de la Force ouest-africaine d'interposition (Ecomog) interviennent à Freetown en vue de rétablir le président Ahmad Tejan Kabbah dans ses fonctions. Elles ne disposent pas de mandat de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest dont dépend l'Ecomog et que préside le Nigeria. L'opération est un échec. Abuja envoie des renforts sur place. Le sommet de l'Organisation de l'unité africaine, réuni au Zimbabwe, demande aux pays voisins de la Sierra Leone de favoriser le retour au pouvoir du président Kabbah, sans approuver l'intervention nigériane.
Le 4, tandis que le calme revient dans la capitale, des négociations s'engagent entre des représentants nigérians et la junte. Cette dernière, qui ne dispose pas du soutien de la population, réclame un délai de dix-huit mois avant de rendre le pouvoir.
Le 17, le colonel Johnny Paul Koroma, chef de la junte, prête serment.