1er-17 juin 2021
Belgique. Controverses au sujet du port du voile par les agents publics
Le 1er, le commissaire du gouvernement bruxellois (Open VLD, Libéraux et démocrates flamands) au sein du comité de gestion de la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (STIB) introduit un recours contre la décision du comité de gestion de ne pas faire appel de la condamnation de la STIB, début mai, par le tribunal du travail de Bruxelles, pour discrimination fondée sur les convictions religieuses et le genre. La STIB est accusée d’avoir rejeté la candidature d’une femme qui refusait de retirer son voile. De son côté, la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen, écologistes néerlandophones) exprime devant le Parlement de Bruxelles son intention d’autoriser les agents de la STIB à arborer des signes religieux, sous certaines conditions.
Le 1er également, la désignation d’Ihsane Haouach, qui porte le voile, comme commissaire du gouvernement auprès de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, sur proposition de la secrétaire d’État à l’Égalité des genres, à l’égalité des chances et à la diversité Sarah Schlitz (Ecolo, écologistes francophones et germanophones) est dénoncée par le président du Mouvement réformateur (MR) Georges-Louis Bouchez. Cette nomination était annoncée depuis plusieurs mois.
Le 4, le MR dépose au Parlement bruxellois une proposition d’ordonnance visant à interdire aux agents publics le port ostentatoire de signes religieux, politiques ou philosophiques.
Le 17, le gouvernement bruxellois décide que la STIB ne fera pas appel de sa condamnation. Il propose une modification de son règlement interne, qui imposerait une « neutralité exclusive » aux agents exerçant des fonctions d’autorité ou en contact avec le public, et qui envisagerait des dérogations pour les autres.