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1er-18 août 1984

Proche-Orient. Explosions en mer Rouge

Le 1er, l'organisation terroriste Djihad islamique revendique, dans une communication téléphonique à l'AFP à Paris, la responsabilité d'explosions qui ont eu lieu dans le golfe de Suez ou dans la mer Rouge. Un capitaine soviétique avait signalé aux autorités égyptiennes, le 9 juillet, une première explosion mystérieuse dans cette région. Puis, trois cargos avaient heurté des mines dans la mer Rouge, les 27 et 28 juillet.

Le 10, le président égyptien Hosni Moubarak menace d'interdire l'accès du canal de Suez à « tout État impliqué dans les explosions ». Bien qu'ils ne soient pas nommés, c'est l'Iran et la Libye qui sont visés. La veille, l'imam Khomeyni, dans une allocution radiodiffusée, avait démenti toute responsabilité de l'Iran dans le minage de la mer Rouge. Cependant, l'Égypte et l'Arabie Saoudite ont demandé l'assistance des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Italie pour le déminage de leurs eaux territoriales. Plusieurs dragueurs de mines de ces pays se dirigent vers la mer Rouge.

Le 17, les premières unités occidentales, associées à la marine égyptienne, commencent leurs opérations de déminage : au total, dix-sept navires ont subi des dégâts plus ou moins importants. Cependant, la nature exacte des charges explosives et la façon dont elles ont pu être placées dans la mer Rouge restent mystérieuses : les autorités égyptiennes soupçonnent un cargo libyen, le Ghat, qui a traversé le canal de Suez dans le sens nord-sud, le 6 juillet, puis à nouveau, dans le sens contraire, quinze jours plus tard.

Le 18, le Ghat fait relâche en France à Port-Saint-Louis-du-Rhône, près de Marseille. Il est fouillé sans résultat par les services des douanes françaises.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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