1er-18 décembre 2014
Russie. Aggravation de la crise économique et financière
Le 1er, le président Vladimir Poutine annonce l'abandon du projet de gazoduc South Stream, qui devait approvisionner l'Europe en gaz russe en passant sous la mer Noire. Cette décision, dont il impute la responsabilité à l'Union européenne, est le premier effet de la chute des cours du pétrole sur l'économie russe, très dépendante des exportations d'hydrocarbures et déjà fragilisée par les sanctions occidentales. La baisse des cours du pétrole entraîne celle du rouble – celui-ci perdra le quart de sa valeur par rapport au dollar au cours du mois.
Le 4, Vladimir Poutine, dans son adresse à la nation, fustige les sanctions infligées par les États-Unis et l'Union européenne dans le seul but – selon lui – d'« endiguer les possibilités croissantes de la Russie ». Il vante les mérites de l'armée russe et défend l'annexion de la Crimée comme une cause « sacrée ». Il annonce enfin quelques mesures destinées à juguler la crise économique et financière que connaît le pays.
Le 18, lors de sa conférence de presse annuelle, Vladimir Poutine déclare que la « situation difficile » du pays ne durera pas plus de « deux ans ». Il en reporte la responsabilité sur l'Occident qui se comporte en « empire ».