1er-19 avril 2017
Venezuela. Intensification des manifestations contre le pouvoir chaviste
Le 1er, la Cour suprême revient sur sa décision, prise fin mars, de s’arroger les pouvoirs de l’Assemblée nationale contrôlée par l’opposition et de priver les députés de leur immunité. Ces mesures étaient dénoncées jusque dans le camp du pouvoir ‒ la procureure générale Luisa Ortega Díaz était sortie la veille de son devoir de réserve pour critiquer la « rupture de l’ordre constitutionnel ».
Le 7, la Cour des comptes condamne le chef de l’opposition Henrique Capriles Radonski à quinze ans de privation de ses droits civiques, ce qui le rend inéligible lors de l’élection présidentielle prévue en décembre 2018. Celui-ci est jugé coupable d’« irrégularités administratives » dans la gestion de l’État de Miranda dont il est le gouverneur, dans le cadre d’une enquête pour corruption impliquant l’entreprise brésilienne Odebrecht.
Le 19, jour anniversaire de l’indépendance du pays, des centaines de milliers de personnes participent à la « mère de toutes les manifestations » à l’appel de l’opposition, qui exige l’organisation d’élections générales anticipées. La violente répression policière des manifestations qui sont organisées quasi-quotidiennement tout au long du mois se solde par une trentaine de morts.