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1er-19 mai 1995

France. Implication de skinheads dans deux actes criminels visant des Maghrébins

Le 1er, en marge de la manifestation du Front national (F.N.) à Paris, trois skinheads poussent un Marocain, Brahim Bouraam, dans la Seine où celui-ci se noie. Jean-Marie Le Pen rejette toute responsabilité de son mouvement dans cet « incident ».

Le 3, plus de vingt mille personnes participent à des manifestations antiracistes et anti-F.N. à Paris et en province, à l'appel de nombreux partis, syndicats et associations. Le président François Mitterrand se recueille sur les lieux du drame.

Le 10, le meurtrier présumé de Brahim Bouraam est arrêté ainsi que deux autres suspects. Ils sont mis en examen le 11, respectivement pour assassinat et complicité d'assassinat. Aucun des trois jeunes gens n'appartient au parti de Jean-Marie Le Pen.

Le 19, un skinhead est mis en examen au Havre pour non-assistance à personne en danger et non-dénonciation de crime. Il avait avoué qu'un de ses amis avait poussé dans un bassin du port, le 18 avril, un Français d'origine tunisienne, Imad Bouhoud, dont le corps avait été repêché le 7 mai. L'annonce de cette arrestation provoque des réactions de violence de la part des jeunes des cités du Havre hostiles aux skinheads et au F.N..

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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