1er-19 novembre 1999
Russie. Poursuite des combats en Tchétchénie
Le 1er, les soldats russes, engagés en Tchétchénie depuis septembre en vue d'éliminer les « terroristes » islamistes, rouvrent la frontière avec l'Ingouchie voisine, fermée depuis une semaine, vers laquelle convergent des dizaines de milliers de civils fuyant les bombardements et les combats.
Le 4, le ministre de la Défense, Igor Sergueïev, déclare, pour la première fois depuis le début de l'offensive russe, que l'intention de Moscou est de reprendre le contrôle de l'ensemble du territoire de la République indépendantiste.
Le 11, tandis que les pressions occidentales sur Moscou se renforcent, le gouvernement russe proteste contre la réception à Paris du « ministre » tchétchène des Affaires étrangères, Ilias Akhmadov.
Le 12, les troupes russes entrent dans Goudermès, deuxième ville de Tchétchénie. Les jours suivants, les bombardements sur Grozny redoublent.
Les 18 et 19, le président Boris Eltsine assiste au sommet de l'O.S.C.E., à Istanbul, au cours duquel les Occidentaux n'obtiennent aucune concession des Russes sur la Tchétchénie. La déclaration finale ne fait qu'évoquer le rôle que l'O.S.C.E. pourrait jouer dans la recherche d'un règlement politique du conflit. Les participants signent un traité de réduction de 10 p. 100 des forces conventionnelles en Europe ainsi qu'une « Charte de sécurité pour le XXIe siècle » que le comportement russe en Tchétchénie contredit. Toutefois, les Occidentaux déclarent qu'ils ne soumettront le traité de désarmement à ratification que lorsque la Russie s'y conformera. En outre, ils obtiennent que la Charte sur la sécurité reconnaisse aux signataires un certain droit de regard sur les conflits internes à un État.