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1er-2 juillet 2014

France. Mise en examen de l'ex-président Nicolas Sarkozy

Le 1er, Nicolas Sarkozy est placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête pour « trafic d'influence » et « violation du secret de l'instruction » visant à déterminer si l'ancien chef de l'État a été indûment informé de l'avancement de certaines procédures judiciaires le concernant.

Le 2, les juges du pôle financier de Paris mettent en examen Nicolas Sarkozy, qui leur a été présenté au terme de sa garde à vue, pour « corruption active », « trafic d'influence actif » et « recel de violation du secret de l'instruction ». L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, ainsi que le premier avocat général près la Cour de cassation Gilbert Azibert, gardés à vue depuis le 30 juin, avaient été mis en examen pour les mêmes motifs la veille. Les magistrats soupçonnent l'ancien président d'avoir accepté d'intervenir en faveur de Gilbert Azibert, qui sollicitait son appui en vue d'obtenir un poste à la Cour de révision de la principauté de Monaco, en échange d'informations sur l'avancée de la procédure relative au dossier Bettencourt, alors examinée par la Cour de cassation. Dans un entretien accordé à T.F. 1 et à Europe 1, Nicolas Sarkozy dénonce une « instrumentalisation politique » de la justice. S'affirmant « profondément choqué » par la façon dont il a été traité, il « prend les Français à témoin » de la « volonté de [l]'humilier » que ce traitement reflète. « Aucun responsable politique n'a été autant examiné par des magistrats et des policiers », affirme-t-il. Par ailleurs, il demande s'il est « normal [...] qu'on choisisse pour instruire une affaire dans laquelle [son] nom est cité [...] un magistrat qui appartient au Syndicat de la magistrature » – marqué à gauche – et dont « l'obsession politique est de détruire la personne contre qui il doit instruire à charge et à décharge ».

Le 2 également, la justice ordonne l'ouverture d'une enquête préliminaire pour « abus de confiance », « complicité » et « recel », qui vise à déterminer si l'U.M.P. n'a pas irrégulièrement réglé l'amende personnelle de 363 615 euros due par Nicolas Sarkozy à la suite de l'invalidation, en décembre 2012, des comptes de sa campagne électorale.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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