1er-2 novembre 1984
Algérie. Célébration du trentième anniversaire de l'insurrection
Le 1er, en présence de quelque cent cinquante délégations étrangères et de nombreuses personnalités, l'Algérie célèbre le trentième anniversaire du soulèvement armé contre la colonisation française qui l'a conduite à l'indépendance après huit années de guerre. Le président Chadli désire aussi que cet anniversaire soit celui de la réconciliation : quelques jours auparavant, le 23 octobre, vingt et un anciens chefs du F.L.N. ont été réhabilités à titre posthume, en particulier Krim Belkacem et Mohammed Khider, assassinés, l'un en 1970, et l'autre en 1967. D'autre part, Ferhat Abbas, ancien président du G.P.R.A. (Gouvernement provisoire de la République algérienne), reçoit la médaille de résistant. La présence de Claude Cheysson, ministre français des Relations extérieures, aux cérémonies d'Alger a soulevé en France, depuis son annonce en octobre, une vive polémique. De nombreuses manifestations ont lieu le 1er novembre et certaines mairies, surtout dans le midi de la France, mettent les drapeaux en berne.
Le 2, Claude Cheysson préside une cérémonie à la mémoire des Français reposant au cimetière européen d'Alger.