1er-20 janvier 1987
Afghanistan. Rejet par la résistance des ouvertures de Moscou et de Kaboul
Le 1er, Mohammed Najibullah propose devant le comité central de son parti réuni en plénum extraordinaire un cessez-le-feu unilatéral dans le cadre d'un programme de « réconciliation nationale ». Ce programme est précisé le 3 par le Conseil révolutionnaire afghan réuni à Kaboul.
Du 5 au 7, les responsables de la diplomatie soviétique, Édouard Chevardnadze, ministre des Affaires étrangères, et Anatoli Dobrynine, chef du département international du comité central, se rendent en Afghanistan pour la première fois depuis l'intervention militaire soviétique en décembre 1979. À l'issue de cette visite, Édouard Chevardnadze estime que le retrait des troupes soviétiques pourrait avoir lieu dans un délai plus rapide que celui de quatre ans, proposé auparavant.
Le 15, un cessez-le-feu unilatéral entre en vigueur pour une durée de six mois reconductibles. Il prévoit que les troupes soviéto-afghanes n'interviendront plus que pour répondre aux attaques de la résistance.
Le 17, les chefs des sept principaux mouvements de la résistance réunis à Peshawar au Pakistan rejettent l'offre de cessez-le-feu de Kaboul. Dans un communiqué en six points, ils réclament le « retrait total, inconditionnel et immédiat des forces russes » et envisagent la formation prochaine d'un « gouvernement intérimaire des moudjahiddin ».
Le 20, Radio-Kaboul reconnaît que le cessez-le-feu n'est pas respecté par la guérilla, qui, selon les observateurs occidentaux, aurait même accru le nombre de ses actions.