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1er-20 janvier 2005

Asie. Mise en place de l'aide internationale aux victimes du tsunami

Le 1er, les opérations internationales de secours aux victimes du tsunami du 26 décembre 2004 – dont le nouveau bilan atteint deux cent quatre-vingt mille morts au cours du mois – débutent dans la province indonésienne d'Atjeh (ou Aceh). Des évacuations et des opérations d'assistance aux populations sinistrées sont menées à partir du porte-avions américain Abraham-Lincoln stationné au large, tandis que des navires français et australiens font route vers la zone.

Le 4, le secrétaire d'État américain Colin Powell, en tournée dans la région, déclare que l'aide des États-Unis doit permettre « au monde musulman [...] de prendre la mesure de la générosité américaine ».

Le 6 se tient à Djakarta une conférence internationale réunissant les pays de la région ainsi que les principaux bailleurs de fonds. Le secrétaire général de l'O.N.U. Kofi Annan lance un appel à contribution, estimant à 977 millions de dollars le montant de l'aide à apporter, pour les six mois à venir, aux quelque cinq millions de personnes déplacées. De son côté, Colin Powell annonce la dissolution de la « coalition humanitaire » mise sur pied par les États-Unis en décembre 2004, qui doit se fondre « au sein des efforts plus larges de coordination des Nations unies ». Le communiqué final de la conférence prône l'allégement de la dette des pays touchés, ainsi que la mise en place dans la région d'un système d'alerte contre les tsunamis.

Le 7, un conseil ministériel (Affaires étrangères, Développement et Santé) extraordinaire de l'Union européenne charge la Commission d'étudier les possibilités de mettre en place, pour l'avenir, une « structure de planification, de coordination et de mobilisation des moyens » appuyée sur « un corps volontaire européen d'aide humanitaire ».

Le 11, plus de quatre-vingts pays donateurs, réunis à Genève sous l'égide de l'O.N.U., s'engagent à débloquer immédiatement 717 millions de dollars. L'impact macroéconomique du tsunami semble toutefois limité: seuls la Thaïlande, le Sri Lanka, les Maldives et les Seychelles devraient enregistrer en 2005 une baisse de croissance liée à la catastrophe.

Le 11 également, l'armée indonésienne annonce des restrictions aux déplacements des membres des O.N.G. présentes dans la province d'Atjeh. Placée depuis 1989 sous contrôle militaire, celle-ci est depuis 1976 le théâtre d'une guérilla séparatiste animée par le Mouvement Atjeh libre.

Le 12, les autorités de Djakarta expriment le souhait que les troupes étrangères participant aux opérations de secours quittent le pays avant la fin du mois de mars.

Le 12 également, les pays créanciers, réunis au sein du Club de Paris, annoncent un moratoire « immédiat et sans condition » sur la dette des pays sinistrés qui en feront la demande.

Le 20, la conférence internationale sur la prévention des catastrophes naturelles, réunie à Kōbe (Japon), décide la création d'un système global d'alerte multidésastres sous l'égide de l'O.N.U., mais, en raison des propositions diverses et concurrentes des participants, aucun objectif précis n'a été fixé.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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