1er-21 août 2001
Italie. Premières conséquences des brutalités policières de Gênes
Le 1er, le Sénat rejette une motion de défiance présentée par l'opposition contre le ministre de l'Intérieur, Claudio Scajola. Elle avait pour objet les violences policières survenues lors des manifestations contre la réunion du G8 à Gênes, en juillet, qui avaient entraîné la mort d'un jeune manifestant antimondialisation. Il vote ensuite, comme l'a déjà fait la Chambre des députés, la création d'une commission d'enquête parlementaire sur ces événements. À travers l'Europe, les victimes des brutalités policières s'organisent en vue de demander des comptes à l'État italien.
Le 2, au vu des conclusions d'une enquête interne des services de police, le ministre de l'Intérieur sanctionne trois hauts fonctionnaires, dont le chef de la police de Gênes.
Le 8, interrogé par la commission d'enquête parlementaire, le chef de la police italienne, Gianni De Gennaro, admet « dans certains cas, un excès dans l'usage de la force » et « dans d'autres cas, épisodiques et individuels, des comportements illégaux » de la part des forces de police.
Le 21, le parquet de Gênes décide l'ouverture d'une information judiciaire concernant une vingtaine de policiers.