1er-21 août 2013
États-Unis. Suites de l'affaire Snowden
Le 1er, les autorités russes accordent un visa d'un an à l'informaticien américain Edward Snowden qui se trouvait dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou depuis juin. Inculpé d'espionnage par la justice américaine pour avoir révélé, ce même mois, l'ampleur de la surveillance des télécommunications mondiales par la National Security Agency (N.S.A.), Edward Snowden était en quête d'un pays d'asile. Washington, qui avait demandé à Moscou son extradition, se déclare « extrêmement déçu ».
Le 7, la Maison-Blanche annule le sommet bilatéral entre les présidents américain et russe qui devait se tenir avant la réunion du G20 prévue à Moscou au début de septembre. Washington invoque divers dossiers au sujet desquels les discussions piétinent « depuis douze mois », c'est-à-dire depuis le retour de Vladimir Poutine au Kremlin.
Le 9, lors d'une conférence de presse, le président Barack Obama annonce une série de mesures visant à renforcer la transparence en matière de surveillance des télécommunications, dont la modification des chapitres consacrés à la N.S.A. dans le Patriot Act adopté après les attentats du 11 septembre 2001.
Le 13, premier jour de la campagne électorale de la chancelière allemande Angela Merkel en vue des élections législatives de septembre, les débats sont dominés par la polémique sur la coopération de l'Allemagne au programme Prism de surveillance des communications Internet mondiales par les États-Unis, également révélée par Edward Snowden.
Le 18, le compagnon de Glenn Greenwald, le journaliste du quotidien britannique The Guardian qui avait relayé les révélations d'Edward Snowden en juin, est arrêté à Londres en vertu de la législation antiterroriste; il est relâché après plusieurs heures d'interrogatoire.
Le 20, le rédacteur en chef du Guardian, Alan Rusbridger, déclare avoir fait l'objet de menaces de sanctions financières de la part des autorités britanniques, lesquelles l'auraient forcé à détruire les disques durs contenant les documents transmis par Edward Snowden. Le lendemain, le gouvernement britannique confirme être intervenu.
Le 21, les autorités américaines reconnaissent que la N.S.A. a illégalement intercepté, de 2008 à 2011, quelque cinquante-six mille courriers électroniques d'Américains, hors de tout cadre de lutte contre le terrorisme.