1er-21 janvier 2009
Israël - Autorité palestinienne. Offensive israélienne à Gaza
Le 1er, un des principaux chefs du Hamas, Nizar Rayan, est tué lors d'un raid aérien israélien, au cours de l'offensive de Tsahal sur la bande de Gaza qui a débuté le 27 décembre 2008.
Le 2, après la mort de deux leaders du Hamas, ce dernier appelle à une « journée de la colère » qui mobilise des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem-Est contre Israël.
Le 3, Israël mène une offensive terrestre dans la bande de Gaza: c'est la deuxième phase de l'opération Plomb durci. Des chars ouvrent le feu sur des positions du Hamas; celui-ci réplique par des tirs de mortier.
Du 4 au 6, les troupes israéliennes, appuyées par des raids aériens, avancent dans les zones urbaines et à la périphérie de la ville de Gaza. Trois écoles gérées par l'O.N.U. sont touchées. On compte au moins quarante morts à Jabaliya, dans le nord du territoire. Le Comité international de la Croix-Rouge parle d'une « crise humanitaire totale ».
Le 6, en tournée diplomatique au Proche-Orient, le président français Nicolas Sarkozy propose, avec le président égyptien Hosni Moubarak, un plan d'arrêt des combats.
Le 6 également, le Premier ministre israélien Ehoud Olmert annonce l'ouverture d'un « couloir humanitaire » à Gaza et l'arrêt des bombardements durant trois heures chaque jour.
Le 8, Tsahal lance des raids aériens à Rafah, à la frontière égyptienne, pour détruire les tunnels de contrebande entre Gaza et l'Égypte.
Le 8 également, trois roquettes sont tirées depuis le sud du Liban en direction d'Israël, faisant des blessés légers et provoquant une réplique de Tsahal ainsi que des renforts de la Force intérimaire de l'O.N.U. au Liban. Le même jour, des obus israéliens détruisent un convoi de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (U.N.R.W.A.) dans la bande de Gaza.
Le 8 enfin, alors qu'une délégation israélienne discute, au Caire, du plan de sortie de crise mis au point par les présidents français et égyptien, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte la résolution 1860 qui « appelle à l'instauration immédiate d'un cessez-le-feu, durable et pleinement respecté, menant au retrait total des forces israéliennes de Gaza ». Washington s'abstient lors du vote.
Le 11, une délégation du Hamas se rend au Caire pour discuter du cessez-le-feu.
Du 12 au 15, des attaques aériennes et des combats terrestres sont menés dans les secteurs de Jabaliya, Beit Lahya, dans les quartiers périphériques de Gaza et de Rafah. Plusieurs dizaines de tirs de roquettes touchent Israël.
Le 15, des obus israéliens frappent des bâtiments de l'O.N.U. à Gaza, dont le siège de l'U.N.R.W.A. où s'étaient réfugiés sept cents Palestiniens. Saïd Siam, ministre de l'Intérieur du Hamas, est tué lors d'un raid aérien sur Gaza.
Le 16, le Hamas propose, par l'intermédiaire de l'Égypte, un cessez-le-feu renouvelable un an, en échange du retrait des troupes israéliennes de Gaza et de la fin du blocus imposé par Israël.
Le 17, Israël annonce un cessez-le-feu unilatéral dans la bande de Gaza, mais ne retire pas ses troupes. Le Hamas indique qu'il continuera le combat tant que Tsahal ne se retirera pas et ne rétablira pas les points de passage.
Le 18, alors que le cessez-le-feu israélien entre en vigueur, le Hamas proclame une trêve immédiate d'une semaine pour permettre à Tsahal de se retirer.
Le 18 également se tient un sommet international des dirigeants arabes et européens à Charm el-Cheikh (Égypte). Coprésidé par Hosni Moubarak et Nicolas Sarkozy, il réunit cinq dirigeants de pays européens (Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni et République tchèque, en tant que présidente en exercice de l'U.E.), le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le président palestinien Mahmoud Abbas et des dirigeants arabes. Les participants appellent à une trêve durable, à la levée du blocus de Gaza, au retrait de Tsahal et à la fin des trafics d'armes.
Le 21, Israël achève le retrait de ses troupes de Gaza mais maintient le blocus imposé depuis 2007; il refuse de s'engager dans la réouverture des points de passage, hormis pour l'aide humanitaire.