1er-21 septembre 2024
France. Mouvement de contestation contre la vie chère en Martinique.
À partir du 1er, un mouvement de protestation contre la vie chère commence en Martinique, avec des rassemblements puis des blocages de grandes surfaces, à l’appel du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC). Le RPPRAC réclame l’alignement des prix dans la grande distribution sur ceux de la métropole.
Le 5, la préfecture organise une table ronde sur la vie chère, avec des élus et les distributeurs. Les participants s'engagent à « aboutir collectivement à une baisse durable des prix de 20 % en moyenne » sur deux mille cinq cents produits. Le RPPRAC quitte cette table ronde, ainsi qu’une autre organisée la semaine suivante, en raison du refus de la préfecture de diffuser les débats en direct.
Le 18, le préfet de Martinique instaure un couvre-feu dans certains quartiers et sur certains axes routiers de Fort-de-France, le chef-lieu, et du Lamentin, une commune voisine, en raison de violences urbaines (véhicules incendiés, commerces vandalisés, affrontements avec les forces de l'ordre) dans le cadre du mouvement de contestation. Malgré le couvre-feu, de nouvelles violences ont lieu dans les jours suivants.
Le 21, des membres de l’unité d’élite de la CRS 8 sont envoyés en Martinique pour lutter contre les violences urbaines. C’est la première fois depuis 1959 que des CRS sont déployés sur le territoire.