1er-23 décembre 2006
Liban. Durcissement de l'affrontement entre l'opposition et la majorité
Le 1er, à Beyrouth, un vaste rassemblement pacifique de l'opposition manque de tourner à l'affrontement avec les partisans de la majorité quand des militants du Hezbollah tentent de barrer les accès à la présidence du Conseil. Certains opposants organisent sur place un sit-in, qui se prolonge les jours suivants. L'opposition – principalement le Hezbollah, le mouvement chiite Amal et le Courant patriotique libre du chrétien Michel Aoun – réclame le remplacement du gouvernement de Fouad Siniora par un cabinet d'union nationale au sein duquel elle disposerait d'une minorité de blocage.
Le 1er également, le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan informe le Conseil de sécurité de la persistance d'une « contrebande illégale d'armes à travers la frontière libano-syrienne » – notamment au profit du Hezbollah –, en violation de l'embargo sur les armes imposé par la résolution 1701 adoptée en août.
Le 3, des affrontements entre opposants et partisans du Premier ministre font un mort dans les quartiers sunnites de la capitale.
Le 7, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah accuse Fouad Siniora et d'autres personnalités de la majorité de collusion avec Israël lors de l'intervention de Tsahal, en août, contre les positions du Hezbollah.
Le 10, l'opposition organise un nouveau rassemblement de ses partisans à Beyrouth; certains d'entre eux campent devant le siège du gouvernement depuis le début du mois.
Le 18, alors que la Ligue arabe a entamé une mission de médiation en vue de trouver une solution à la crise libanaise, l'opposition accroît ses revendications, exigeant la formation d'un gouvernement de transition chargé d'élaborer une nouvelle loi électorale et d'organiser des élections législatives anticipées.
Le 23, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa dresse un bilan négatif de sa médiation.