1er-23 juillet 2003
Irak. Mise en place du Conseil de gouvernement intérimaire et mort des fils de Saddam Hussein
Le 1er, la madrasa de la mosquée Al-Hassan Ben Ali, à Fallouja, est emportée par une explosion qui fait neuf morts, dont l'imam. La population attribue la destruction de l'école coranique au tir d'un missile américain.
Le 4, jour de la fête nationale américaine (Independence Day), la télévision Al-Jazira diffuse un enregistrement de la voix de Saddam Hussein, lequel daterait de juin, qui rend hommage au « djihad » du peuple irakien contre les « envahisseurs infidèles » et évoque les « prétendues armes de destruction massive [qui] n'étaient rien d'autre qu'une couverture » pour attaquer l'Irak.
Le 5, sept membres de la police irakienne formée par les Américains sont tués dans un attentat à la bombe, à Ramadi, à l'ouest de Bagdad. Les attaques contre les soldats américains deviennent quotidiennes.
Le 10, le président George W. Bush reconnaît l'existence d'« un problème de sécurité en Irak ».
Le 13, le Conseil de gouvernement intérimaire, composé de vingt-cinq membres dont la nomination a été approuvée par l'administrateur américain, Paul Bremer, se réunit pour la première fois à Bagdad. Il dispose du pouvoir de nommer des ministres et des ambassadeurs, d'approuver le budget et de désigner un comité chargé d'élaborer un projet de Constitution. Paul Bremer conserve toutefois un droit de veto sur ses décisions.
Le 16, le nouveau chef du commandement central américain, le général John Abizaid, reconnaît que ses soldats doivent faire face à « une tactique de guérilla » menée par une résistance organisée, alors que le mécontentement prend place dans les rangs du contingent américain fort de quelque 147 000 hommes.
Le 20, Paul Bremer évoque la formation « dans un an » d'un gouvernement irakien souverain, ce qui entraînerait la dissolution de l'administration civile américaine qu'il dirige.
Le 22, les deux fils de Saddam Hussein, Oudaï et Qoussaï, hauts dignitaires du régime déchu, sont tués lors d'une opération menée par les Américains à Mossoul.
Le 22 également, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation en Irak, le secrétaire général de l'O.N.U. Kofi Annan réclame « un calendrier clair » de la restauration de la souveraineté irakienne, prônant, « le plus tôt possible », la formation d'un gouvernement représentatif et la fin de l'occupation militaire.
Le 23, le président Bush appelle « les pays du monde à contribuer militairement et financièrement pour atteindre [l'objectif] d'un Irak libre et stable ».
À la fin du mois, le nombre des soldats américains tués depuis l'annonce de la fin des combats en Irak s'élève à cinquante-deux.