1er-23 mars 2008
Colombie. Tensions avec l'Équateur et le Venezuela
Le 1er, Bogotá annonce la mort du numéro deux et porte-parole des Forces armées révolutionnaires de Colombie (F.A.R.C.), Raul Reyes – de son vrai nom Luis Edgar Devia –, lors du bombardement par l'armée colombienne d'un camp situé en territoire équatorien. Raul Reyes est le premier des sept membres du « secrétariat » des F.A.R.C. à être éliminé. En réponse, Quito expulse l'ambassadeur colombien, tandis que Caracas ferme son ambassade à Bogotá. L'Équateur et le Venezuela annoncent l'envoi de troupes à la frontière colombienne.
Le 2, Bogotá déclare que des documents saisis à l'occasion de l'opération prouvent l'existence de relations entre les F.A.R.C. et les gouvernements vénézuélien et équatorien. De son côté, le président vénézuélien Hugo Chávez qualifie Raul Reyes de « bon révolutionnaire », le président colombien Álvaro Uribe de « criminel », de « menteur » et de « mafieux », et la Colombie elle-même de « petit chien » de l'« empire » américain.
Le 3, l'Équateur et le Venezuela rompent leurs relations diplomatiques avec la Colombie, imités le 6 par le Nicaragua.
Le 7, l'armée colombienne annonce la mort d'un autre membre du secrétariat des F.A.R.C., Ivan Rios – de son vrai nom Manuel Muñoz Ortiz –, tué par son garde du corps qui s'est ensuite livré aux autorités.
Le 23, l'armée colombienne reconnaît que l'un des hommes tués le 1er auprès de Raul Reyes était équatorien.