Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

1er-24 août 2003

Liberia. Mise en place d'un gouvernement de transition

Le 1er, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 1497, d'inspiration américaine, qui autorise le déploiement d'une force d'interposition de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest au Liberia, l'Ecomil. En raison d'une clause exemptant les soldats de cette force de toute poursuite pénale en cas de violation des droits de l'homme, la France, l'Allemagne et le Mexique s'abstiennent.

Le 4, les premiers soldats nigérians de l'Ecomil arrivent dans le pays. Les rebelles du mouvement Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (L.U.R.D.) annoncent leur intention de se retirer des abords de la capitale – qu'ils assiègent depuis juillet – dès l'installation des soldats de l'Ecomil.

Le 7, la force ouest-africaine entre dans Monrovia en liesse.

Le 10 est diffusée une allocution du président Charles Taylor qui déclare: « Je quitte le pouvoir de ma propre volonté, mais je suis forcé à l'exil. » Il accuse les L.U.R.D. d'être « entraînés et armés par les États-Unis ».

Le 11, Charles Taylor transmet ses pouvoirs au vice-président Moses Blah, comme il l'avait annoncé, et quitte le pays pour le Nigeria.

Le 13, Washington annonce le déploiement d'une « force d'action rapide » de cent cinquante marines durant la phase de transition.

Le 14, les marines débarquent à Monrovia, tandis que les rebelles lèvent le siège de la ville.

Le 18, le gouvernement et les chefs des deux factions rebelles, Sekou Conneh pour les L.U.R.D. et Thomas Nimely pour le Mouvement pour la démocratie au Liberia signent un accord de paix à Accra (Ghana). Celui-ci prévoit la mise en place d'un pouvoir intérimaire représentatif, l'organisation d'élections en octobre 2005 et la création d'une commission Vérité et réconciliation. Moses Blah et les chefs rebelles ne pourront assurer aucune fonction durant la période de transition ni se présenter aux futures élections.

Le 21, le gouvernement et les rebelles choisissent l'homme d'affaires Gyude Bryant pour diriger le gouvernement de transition.

Le 24, la force d'action rapide américaine quitte le pays.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents