1er-24 décembre 1996
Israël - Autorité palestinienne. Polémique au sujet de la relance de la colonisation juive
Le 1er, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou déclare que la vallée du Jourdain « restera inséparable d'Israël ». Il annonce le développement d'infrastructures dans la région comme le gouvernement a également prévu de le faire ailleurs dans le pays, avant même d'engager les discussions sur le statut définitif des territoires occupés.
Le 9, les États du Conseil de coopération du Golfe, réunis en sommet à Doha (Qatar), menacent de remettre en cause le début de normalisation engagée avec Israël si le processus de paix ne se poursuit pas. Le Qatar et Oman décident de geler leurs relations avec l'État hébreu.
Le 10, le gouvernement lance un projet immobilier réservé aux juifs dans le quartier arabe de Jérusalem-Est.
Le 11, des Palestiniens ouvrent le feu, près de Ramallah, sur une voiture qui transportait la famille du directeur de la radio pirate des colons, tuant deux personnes. La ville autonome est aussitôt bouclée. Il s'agit du premier attentat contre des colons depuis juillet.
Le 12, Benyamin Nétanyahou se rend en personne aux obsèques des victimes de l'attentat revendiqué par le Front populaire de libération de la Palestine de Georges Habache. Il promet que son gouvernement « investira les ressources nécessaires à la survie du peuple d'Israël sur sa terre historique ».
Le 13, le gouvernement rétablit le statut de zone prioritaire de développement au bénéfice des cent vingt-sept colonies juives de Cisjordanie. Ce régime fiscal avantageux avait été aboli par les travaillistes lors de leur arrivée au pouvoir, en juillet 1992.
Le 17, le président américain Bill Clinton condamne la reprise de la colonisation juive, qualifiant celle-ci d'« obstacle » au processus de paix. Les jours suivants, l'éventualité de sanctions financières à l'encontre d'Israël est évoquée.
Le 18, la Cour de sûreté palestinienne de Jéricho condamne deux Palestiniens à la réclusion à perpétuité et un troisième à quinze ans de prison pour avoir participé à l'attentat du 11.
Le 24, Benyamin Nétanyahou et Yasser Arafat se rencontrent à Erez pour tenter de conclure les négociations sur le redéploiement des soldats israéliens stationnés à Hébron, où demeurent quatre cent cinquante colons juifs, redéploiement qui aurait dû s'achever en mars, selon les termes des accords de Taba de septembre 1995.