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1er-24 juillet 1990

Allemagne. Union économique et accord avec Moscou sur l'appartenance à l'O.T.A.N

Le 1er, l'union économique, monétaire et sociale entre les deux Allemagnes entre en vigueur. Parallèlement, les contrôles aux frontières sont supprimés.

Le 3, pour le déroulement des élections générales panallemandes, Helmut Kohl accepte la date du 2 décembre sur laquelle un accord s'est réalisé la veille au sein de la coalition gouvernementale est-allemande.

Le 14, le chancelier fédéral s'envole pour Moscou afin de tenter de lever les réticences de Mikhaïl Gorbatchev envers l'unification allemande.

Le 16, dans la ville thermale de Jelednovosk (Caucase), les deux hommes signent un accord « historique » aux termes duquel l'Union soviétique accepte l'appartenance de la future Allemagne unifiée à l'O.T.A.N. Le texte prévoit, entre autres, la conclusion d'un traité sur le retrait « avant trois ou quatre ans » des trois cent quatre-vingt mille soldats soviétiques stationnés en R.D.A., les structures de l'O.T.A.N. ne s'appliquant à l'ancien territoire est-allemand qu'à l'issue de ce retrait. Bonn s'engage, pendant le même laps de temps, à réduire l'ensemble des troupes allemandes à trois cent soixante-dix mille hommes, et à renoncer à la fabrication ou à la possession d'armes atomiques, bactériologiques ou chimiques. Enfin, un traité de coopération germano-soviétique sera signé d'ici à un an, dont Moscou attend de grands avantages économiques.

Le 17, à Paris, où a lieu la troisième réunion de la conférence « 2 + 4 » sur les aspects extérieurs de l'unification, les ministres des Affaires étrangères des deux Allemagnes et ceux des États-Unis, de France, de Grande-Bretagne et d'U.R.S.S., auxquels s'est joint celui de Pologne, concluent un accord réglant « définitivement » la question de la frontière germano-polonaise. Fixée sur la ligne OderNeisse, elle sera garantie par un traité conclu entre l'Allemagne et la Pologne après l'unification.

Le 22, le Parlement est-allemand, abandonnant le système centralisé établi par les communistes en 1952, vote le rétablissement des Länder : le Mecklembourg, le Brandebourg, la Saxe-Anhalt, la Thuringe et la Saxe. Mais le statut de Berlin n'est pas réglé.

Le 24, en désaccord avec Lothar de Maizière sur la question du mode de scrutin pour l'élection de décembre, les libéraux est-allemands quittent la coalition gouvernementale.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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