1er-24 juillet 2008
France. Démission du chef d'état-major de l'armée de terre et présentation de la nouvelle carte militaire
Le 1er, l'Élysée annonce la démission du chef d'état-major de l'armée de terre, le général Bruno Cuche. Celui-ci déclare tirer les leçons des « dysfonctionnements » que révèle l'accident survenu le 29 juin à Carcassonne (Aude) lors d'une journée portes ouvertes organisée au 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine. Au cours d'un exercice de démonstration, des balles réelles avaient été tirées par erreur, blessant dix-sept personnes dont quatre grièvement. Présent dès le lendemain sur les lieux du drame, le président Nicolas Sarkozy avait vivement pris à partie le chef d'état-major de l'armée de terre et les officiers qui l'accompagnaient, les traitant d'« amateurs ». La décision du général Cuche intervient alors que la publication en juin du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, qui prévoit notamment la suppression de 54 000 postes en sept ans dans les trois armes, suscite un certain malaise dans l'institution militaire.
Le 13, dans son traditionnel message aux armées, le président Sarkozy assure celles-ci de son « amitié » et de sa « confiance ».
Le 24, le Premier ministre François Fillon présente le plan de « modernisation de la défense ». La nouvelle carte militaire qui en découle prévoit, entre 2009 et 2014, la fermeture de quatre-vingt-deux unités et le transfert de trente-trois autres, accompagnés du renforcement de soixante-cinq unités. Cette restructuration touche principalement les régions du nord et de l'est de la France. En compensation, le plan prévoit notamment l'affectation d'une dotation de 320 millions d'euros à la redynamisation des régions concernées, ainsi que le transfert vers celles-ci de 5 000 emplois publics. En 2014, les économies réalisées doivent atteindre 2 milliards d'euros par an, soit le montant de la progression du budget d'investissement des armées, qui doit passer de 16 à 18 milliards d'euros par an.