1er-24 juillet 2009
Honduras. Tentatives de conciliation après le coup d'État
Le 1er, l'Organisation des États américains (O.E.A.) fixe un ultimatum de 72 heures au gouvernement putschiste de Roberto Micheletti, ancien président du Congrès désigné par les députés pour succéder au président Manuel Zelaya qui a été destitué par l'armée le 28 juin, pour « le rétablissement immédiat, sûr et sans condition du président dans ses fonctions », menaçant de suspendre le Honduras de l'institution.
Le 3, Roberto Micheletti déclare n'avoir « aucune objection » à une élection présidentielle anticipée, mais exclut tout retour de Zelaya à son poste d'ici là.
Le 3 également, le Honduras quitte l'O.E.A. qui s'apprêtait à l'exclure de ses instances.
Le 5, alors que le président renversé tente d'atterrir à Tegucigalpa, deux de ses partisans sont abattus par les militaires aux abords de l'aéroport. Empêché de rentrer dans son pays, Manuel Zelaya se réfugie dans un village nicaraguayen proche de la frontière, d'où il tente d'organiser la « résistance contre la dictature ». Alors que le gouvernement provisoire a suspendu les libertés constitutionnelles, les opposants dénoncent la répression violente des forces de l'ordre.
Le 9, les deux présidents honduriens acceptent d'engager un dialogue à San José (Costa Rica) avec la médiation du président costaricien Oscar Arias, Prix Nobel de la paix.
Le 19, les négociations entre les deux présidents reprennent, mais elles n'aboutissent à aucun accord. Le médiateur costaricien propose le retour de Manuel Zelaya au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat, dont la date serait avancée d'un mois, la formation d'un gouvernement d'union nationale et la proclamation d'une amnistie générale, termes qui sont rejetés par Roberto Micheletti.
Le 24, Manuel Zelaya tente à nouveau de rentrer dans son pays, en vain.