1er-24 juin 2007
Liban. Poursuite des combats contre le Fatah Al-Islam et nouveaux attentats
Le 1er, après une trêve de dix jours, l'armée reprend son pilonnage du camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared, près de Tripoli, où sont retranchés les miliciens islamistes du Fatah Al-Islam.
Le 3, la lutte contre les factions islamistes s'étend au camp d'Aïn el-Héloué, à Saïda, dans le sud du pays, où l'armée affronte les miliciens du groupe palestinien salafiste Jound Al-Cham, les « Soldats du Cham » (Syrie, Liban, Palestine et Jordanie).
Le 4, un attentat à la bombe frappe un bus dans un quartier chrétien de Beyrouth-Est, sans faire de victime.
Le 13, à Beyrouth encore, un attentat à la voiture piégée tue Walid Eido, député sunnite opposant déclaré à Damas, son fils Khaled, ses deux gardes du corps et six autres personnes. Cet assassinat, qui fait suite à ceux de Rafic Hariri, Bassel Fleihane, Gébran Tueini et Pierre Gemayel, amenuise la majorité parlementaire antisyrienne.
Le 21, le ministre libanais de la Défense, Elias Murr, annonce la « fin des opérations militaires » dans le camp de Nahr el-Bared. Au moins soixante-seize soldats ont été tués dans les combats depuis mai. Les chefs du Fatah Al-Islam, Chaker Al-Absi et Abou Hourayra, se sont repliés dans la partie la plus ancienne du camp, qui reste encerclée par l'armée. Les tirs d'artillerie se poursuivent toutefois les jours suivants.
Le 24, six casques bleus espagnols de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) sont tués dans un attentat dans le sud-est du pays. Il s'agit de la première action meurtrière contre la Finul depuis son déploiement dans la région en septembre 2006.