1er-24 mai 2017
Venezuela. Annonce de l’élection d’une Assemblée constituante
Le 1er, le président Nicolás Maduro propose la convocation d’une Assemblée nationale constituante. Les membres de celle-ci doivent être pour moitié élus au scrutin direct et pour moitié désignés par catégorie sociale ou par unité territoriale.
Le 7, la Table de l’unité démocratique, coalition de l’opposition, annonce son refus de participer à l’Assemblée constituante et appelle au boycottage de son élection.
Le 10, la procureure générale de la République Luisa Ortega Díaz dénonce dans la presse le recours aux tribunaux militaires pour juger de nombreux civils arrêtés lors des manifestations contre le régime.
Le 17, le gouvernement, arguant de l’attaque d’une caserne et de deux commissariats à San Cristóbal, capitale de l’État du Táchira, annonce l’envoi de l’armée pour réprimer les manifestations dans cet État réputé rebelle.
Le 18, Washington adopte des sanctions financières aux États-Unis à l’encontre des huit membres de la Cour suprême du Venezuela pour le rôle qu’ils ont joué dans la crise politique. Le même jour, le président russe Vladimir Poutine apporte son soutien à Nicolás Maduro.
Le 23, le président Maduro signe le décret fixant les modalités de l’élection de l’Assemblée constituante, prévue pour fin juillet.
Le 24, lors d’une conférence de presse, Luisa Ortega Díaz expose les conclusions du parquet sur la mort d’un manifestant, tué en avril à Caracas par le tir d’une grenade lacrymogène. Elle condamne l’usage excessif de la force, et notamment le recours à des groupes paramilitaires contre les manifestants qui, selon elle, sont animés par un « mécontentement provoqué par la situation sociale et les pénuries » ‒ alors que le pouvoir les accuse de fomenter un « putsch ». On dénombre officiellement la mort de cinquante-cinq personnes, dont trois militaires ou policiers, lors des manifestations qui appellent depuis un mois à la tenue d’élections, à la libération des prisonniers politiques et au respect des pouvoirs de l’Assemblée nationale.