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1er-24 novembre 2004

Israël - Autorité palestinienne. Mort de Yasser Arafat

Le 1er, un attentat-suicide revendiqué par l'aile militaire du Front populaire de libération de la Palestine cause la mort de trois Israéliens à Tel-Aviv.

Le 3, l'état de santé de Yasser Arafat, transféré à l'hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine) depuis le 29 octobre, s'aggrave brusquement.

Le 4, des sources médicales indiquent que Yasser Arafat se trouve dans un coma profond.

Le 8, l'épouse du chef de l'O.L.P. Souha Arafat critique le projet de Mahmoud Abbas, numéro deux de l'O.L.P., du Premier ministre Ahmed Qorei et du ministre des Affaires étrangères Nabil Chaath de se rendre au chevet de son mari, les accusant de « chercher à hériter de son pouvoir » et de vouloir l'« enterrer vivant ». Les trois hommes, accompagnés de Raouhi Fatouh, président du Parlement palestinien, se rendent toutefois le lendemain à Clamart.

Le 11, Yasser Arafat meurt. Les causes de son décès ne sont pas précisées. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon déclare que sa mort « peut marquer un tournant historique pour le Moyen-Orient ». Mahmoud Abbas devient président du comité exécutif de l'O.L.P., la plus haute instance palestinienne, tandis que Farouk Kaddoumi prend la tête du Fatah, principale composante de l'O.L.P. Raouhi Fatouh est nommé président par intérim de l'Autorité palestinienne.

Le 12, les funérailles militaires de Yasser Arafat se déroulent au Caire en présence de seize chefs d'État et de gouvernement du monde arabe ou musulman et des représentants de plusieurs dizaines de pays occidentaux. Le raïs est ensuite inhumé dans son quartier général de la Mouqata'a, à Ramallah, en Cisjordanie.

Le 12 également, lors d'une conférence commune avec le Premier ministre britannique Tony Blair, le président américain George W. Bush se dit prêt à aider les Palestiniens à fonder un État « démocratique, indépendant et viable », mais ne s'engage pas à ce que cet objectif soit atteint avant la fin de son second mandat, en 2008.

Le 14, Raouhi Fatouh fixe au 9 janvier 2005 la date de l'élection présidentielle palestinienne conformément à la Loi fondamentale qui prévoit des élections dans les soixante jours suivant le décès du président.

Le 16, le Djihad islamique et le Hamas annoncent qu'ils vont boycotter l'élection présidentielle à venir.

Le 19, une copie du dossier médical de Yasser Arafat est remise à son épouse et une autre, le 22, à son neveu Nasser Al-Qidoua, représentant palestinien auprès de l'O.N.U. La rumeur d'un empoisonnement du raïs sur ordre d'Israël trouve un écho auprès d'une majorité de Palestiniens et de certains de leurs dirigeants.

Le 21, le secrétaire d'État américain Colin Powell entame une tournée au Proche-Orient, au cours de laquelle il défend la nécessité d'un bon déroulement de l'élection présidentielle palestinienne.

Le 24, le président syrien Bachar el-Assad propose, par l'intermédiaire de l'envoyé spécial de l'O.N.U. pour le Proche-Orient, Terje Roed-Larsen, de reprendre les négociations avec Israël sans préalable. Le gouvernement israélien déclare qu'il refuse de discuter avec un régime qui soutient des organisations ennemies telles que le Hezbollah libanais.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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