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1er-24 octobre 1985

France. Essoufflement de la mobilisation syndicale à la C.G.T

Le 1er, une grève « sauvage » des mécaniciens de la S.N.C.F. paralyse le trafic ferroviaire. Le mouvement, parti de la base, le 29 septembre, est dû à la volonté de la direction de mettre en place un contrôle systématique des connaissances en matière de sécurité, après les accidents meurtriers de l'été. En raison de la grève, les responsables de la S.N.C.F. décident de renoncer à cette mesure.

Le 16, le travail reprend à l'usine Renault du Mans, occupée depuis le 8 par les ouvriers. La veille, la C.G.T. avait accepté, bien qu'elle n'ait pas obtenu la satisfaction de ses revendications, un accord plusieurs fois rejeté. La C.G.T., qui n'avait pas réussi à étendre le mouvement à l'ensemble de la Régie, a été contrainte à ce recul en raison du manque de combativité de la base et afin d'éviter une intervention policière imminente. À l'usine de Billancourt, le travail reprend également le 21, après onze jours d'occupation.

Le 24, la journée nationale interprofessionnelle d'action organisée par la C.G.T. n'a pratiquement aucune conséquence dans le secteur privé. Dans le secteur public, les grèves sont davantage suivies, mais les perturbations sont moins importantes que lors de la dernière journée d'action, menée le 24 avril 1980. En revanche, la mobilisation est importante pour la manifestation organisée à Paris, qui réunit plus de 25 000 personnes.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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