1er-25 août 2003
Israël - Autorité palestinienne. Fin de la trêve observée par les organisations palestiniennes radicales
Le 1er, Yasser Arafat fait arrêter dix-huit militants palestiniens, pour la plupart membres des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, qui étaient réfugiés dans son quartier général de la Mouqata'a, à Ramallah, et annonce leur transfert dans une prison de Jéricho. C'est l'une des conditions posées par Israël pour quitter Ramallah.
Le 3, sous la pression du Fatah et des Brigades qui en dépendent, Yasser Arafat renonce à son initiative. Les Brigades avaient menacé de reprendre les attentats.
Le 6, Israël libère 334 prisonniers palestiniens, dont 88 membres du Fatah et 88 militants du Hamas et du Djihad islamique. Aucun haut responsable ne figure parmi eux. En juillet, Jérusalem avait promis la libération de 560 prisonniers.
Le 7, le secrétaire d'État américain Colin Powell réaffirme fermement les réserves des États-Unis concernant la construction en cours du mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie, dont le tracé ne respecterait pas celui de la « ligne verte », qui partage les deux entités.
Le 8, l'armée israélienne effectue un raid dans le camp de réfugiés d'Aksar, à Naplouse, visant un responsable du Hamas. Les affrontements, qui font cinq morts, dont quatre Palestiniens, constituent l'incident le plus grave depuis l'instauration d'une trêve par les mouvements palestiniens radicaux, en juin.
Le 12, deux attentats-suicides – les premiers depuis plus d'un mois –, l'un à Rosh Aïn, près de Tel-Aviv, l'autre contre la colonie d'Ariel, en Cisjordanie, font deux morts israéliens en plus des deux kamikazes. Ils sont revendiqués respectivement par les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa et le Hamas. Colin Powell déclare: « Nous ne serons pas arrêtés par les bombes. »
Le 14, Tsahal mène une opération à Hébron contre un responsable du Djihad islamique, qui est tué.
Le 15, l'Autorité palestinienne appelle à des manifestations contre le « mur de l'apartheid » édifié par Israël en Cisjordanie.
Le 15 également, Israël libère 73 prisonniers palestiniens de droit commun et retire son armée de Jéricho et de Kalkiliya.
Le 19, un attentat-suicide revendiqué par le Djihad islamique fait vingt morts et de nombreux blessés israéliens à Jérusalem. Le Premier ministre palestinien Mahmoud Abbas annonce la rupture de ses contacts avec les groupes armés radicaux.
Le 20, un dirigeant du Hamas, Ismaïl Abou Chanab, est tué à Gaza par les tirs de missiles d'un hélicoptère israélien contre son véhicule.
Le 21, Israël effectue des incursions à Naplouse et à Jénine à la recherche d'activistes, estimant que le gouvernement palestinien ne procède pas au démantèlement des groupes armés.
Le 22, le Hamas et le Djihad islamique mettent fin à la trêve qu'ils avaient annoncée en juin.
Le 25, Yasser Arafat, réaffirmant son autorité sur la direction palestinienne, nomme un ministre de l'Intérieur – fonction assurée jusqu'alors par Mahmoud Abbas – et un conseiller chargé de la sécurité auprès de la présidence de l'Autorité palestinienne, qui se trouvera en concurrence avec son homologue au sein du gouvernement.