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1er-25 février 1993

Rwanda. Nouvelle offensive tutsi contre le pouvoir hutu

Le 1er, la Fédération internationale des droits de l'homme dénonce les violences dont sont victimes les membres de l'ethnie minoritaire tutsi, et qui auraient fait plus de mille morts depuis octobre 1990. À cette date, l'offensive des Tutsi du Front patriotique rwandais (F.P.R.), réfugiés en Ouganda depuis la prise du pouvoir par l'ethnie majoritaire hutu en 1959, avait marqué le début d'une guerre civile qui s'est achevée par un accord de cessez-le-feu en juillet 1992. Le gouvernement admet que les violences tribales ont fait trois cents morts en janvier.

Le 8, le F.P.R., qui exige l'arrêt des « massacres ethniques », lance une nouvelle offensive dans le nord-ouest du pays. Des centaines de milliers de personnes fuient la zone des combats.

Le 9, la France annonce l'envoi d'environ cent cinquante soldats dans le pays, où quelque quatre cents soldats stationnent déjà, pour « assurer la sécurité de nos ressortissants ». La France, qu'un accord d'assistance militaire lie au Rwanda depuis juillet 1975, dément que ses troupes combattent aux côtés des forces rwandaises.

Le 20, deux compagnies supplémentaires de soldats français sont envoyées au Rwanda. Artisans du processus de démocratisation en cours, les partis d'opposition « de l'intérieur », qui participent au gouvernement de transition, approuvent l'arrivée de renforts français, mais jugent le président Juvénal Habyarimana responsable de l'affaiblissement du pays.

Le 25 s'ouvrent à Bujumbura, au Burundi, des négociations entre le F.P.R. et les partis d'opposition faisant partie du gouvernement rwandais. Les partisans du président Habyarimana refusent d'y participer.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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