1er-25 juin 1981
Pologne - U.R.S.S.. Pressions soviétiques
Le 1er est annoncée la constitution du « comité fondateur » d'un syndicat « indépendant et autogéré » regroupant les policiers.
Le 2, la Pravda publie la déclaration adoptée au « forum de Katowice » par le groupe de communistes « durs » critiquant la direction du Parti ouvrier unifié polonais (P.O.U.P.) pour son manque de fermeté envers les adversaires du socialisme. Cette déclaration, qui permet à Moscou de soutenir ouvertement les adversaires de Solidarité, est jugée « nuisible dans la situation actuelle » par le bureau du P.O.U.P.
Le 5, la Cour suprême ordonne la libération des quatre dernières personnes détenues pour délit d'opinion, les dirigeants de la Confédération pour la Pologne indépendante (K.P.N.). L'agence Tass réagit avec une rapidité inhabituelle et dénonce aussitôt cette « nouvelle concession à la contre-révolution ».
Les 9 et 10, le comité central du P.O.U.P. se réunit pour examiner la mise en demeure que son homologue soviétique lui a adressée le 5 juin. Stanisław Kania, premier secrétaire du parti, affirme qu'il n'y a « aucune alternative valable à la ligne du renouveau socialiste » et parvient à déjouer l'offensive des « communistes honnêtes » pour le renverser.
Le 12, la Diète polonaise, réunie à Varsovie, apporte son « entier soutien » au gouvernement du général Wojciech Jaruzełski.
Le 22, un communiqué de l'agence Tass, repris par la Pravda, fait état d'une nouvelle réunion des « durs » du P.O.U.P. dans le « forum de Poznan ».
Le 25, l'agence officielle P.A.P. annonce que des manœuvres militaires soviéto-polonaises se déroulent en Silésie. Le même jour, Nicolae Ceauşescu, chef du P.C. et de l'État roumain, condamne les « démonstrations de force le long des frontières avec d'autres États ».