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1er-25 mars 2011

Yémen. Pressions croissantes sur le président Ali Abdallah Saleh

Le 1er, le président Ali Abdallah Saleh limoge les gouverneurs des cinq provinces où la contestation de son régime, qui s'étend depuis janvier, est la plus forte.

Le 5, le chef de l'État, qui tente en vain d'instaurer un dialogue national, rejette la proposition des oulémas et de l'opposition, qui lui demande de quitter le pouvoir d'ici à la fin de l'année – son mandat s'achève en 2013. Les jeunes manifestants, qui continuent d'occuper la « place du Changement », dans la capitale, réclament quant à eux le départ immédiat du président.

Le 8, à Sanaa, un étudiant est tué. Il s'agit de la première victime des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.

Le 10, le président Saleh promet de profondes réformes politiques, dont l'instauration d'un régime parlementaire et la séparation des pouvoirs, sans toutefois démissionner. Sa proposition est rejetée par l'opposition et par les manifestants.

Les 11 et 12, des manifestations, les plus importantes depuis janvier, s'organisent à Sanaa, Aden et Taez. Elles se soldent par la mort de sept personnes.

Le 18, à Sanaa, à la sortie de la grande prière du vendredi, cinquante-deux personnes sont tuées lors d'une manifestation, victimes de snipers. Le président Saleh déplore ces « martyrs de la démocratie » et décrète l'état d'urgence.

Le 20, le chef de l'État limoge le gouvernement, alors que le mouvement de contestation prend de l'ampleur grâce au ralliement de personnalités du régime, toujours plus nombreuses, qui protestent contre l'usage de la violence.

Le 21, le général Ali Mohsen al-Ahmar, commandant de la région militaire du nord-ouest, et demi-frère du président Saleh, rejoint le mouvement de contestation.

Le 22, le président met en garde contre le risque d'un « coup d'État » perpétré par des « militaires ou des groupes religieux qui détestent la démocratie ». Il propose de quitter le pouvoir au début de l'année 2012 après des élections législatives, ce que les manifestants refusent.

Le 23, le président Saleh déclare accepter la proposition des oulémas et de l'opposition parlementaire, soumise au début du mois, qui prévoit la formation d'un gouvernement d'union nationale, la révision de la Constitution et de la loi électorale et la tenue d'une élection présidentielle d'ici à la fin de l'année.

Le 25, deux manifestations massives sont organisées à Sanaa: d'un côté, les partisans du président Saleh et, de l'autre, les contestataires qui exigent son départ.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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