1er-25 octobre 2020
Azerbaïdjan - Arménie. Échec de diverses initiatives de cessez-le-feu
Le 1er, le groupe de Minsk coprésidé par la France, la Russie et les États-Unis, chargé des négociations de paix dans le Haut-Karabakh, appelle à un cessez-le-feu dans cette enclave peuplée d’Arméniens en Azerbaïdjan, autoproclamée indépendante en septembre 1991, où des affrontements opposent les forces arméniennes et azerbaïdjanaises depuis cinq jours.
Le 2, l’Arménie répond favorablement à cet appel, tandis que l’Azerbaïdjan exige le retrait préalable des troupes arméniennes de la région. Les jours suivants, les belligérants s’accusent mutuellement de bombarder des zones urbaines peuplées de civils.
Le 5, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev reconnaît, dans un entretien avec la presse turque, le soutien militaire que lui apporte Ankara, notamment la fourniture de drones. La Turquie est également accusée de dépêcher des mercenaires syriens en renfort aux troupes azerbaïdjanaises.
Le 9, les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais sont conviés à Moscou où ils concluent un accord de cessez-le-feu. Celui-ci n’est pas respecté. La trêve humanitaire conclue le 17 grâce à une médiation française connaît le même sort, tout comme le cessez-le-feu négocié le 25 à Washington sous l’égide du secrétaire d’État américain Mike Pompeo. Sur le terrain, les troupes azerbaïdjanaises progressent, tandis que les habitants du Haut-Karabakh se réfugient en nombre en Arménie. Le bilan humain est estimé à plusieurs milliers de morts.