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1er-26 août 1986

Afrique du Sud. Désaccords au sein du Commonwealth à propos des sanctions contre le régime de l'apartheid et nouveaux troubles à Soweto

Le 1er, le gouvernement sud-africain annonce de nouvelles dispositions renforçant les lois d'exception : les pouvoirs des responsables locaux de la police, en particulier, sont accrus.

Les 3 et 4, sept chefs d'État et de gouvernement de pays du Commonwealth (Australie, Bahamas, Canada, Grande-Bretagne, Inde, Zambie et Zimbabwe) se réunissent à Londres pour étudier les sanctions à prendre contre Pretoria. Il s'agit, au cours de ce « mini-sommet », de convaincre Margaret Thatcher, qui déclare que les sanctions sont inefficaces, sinon nocives. Au terme de deux jours de négociations houleuses, le Premier ministre britannique consent à adopter « sans enthousiasme » des sanctions économiques de portée limitée, tandis que les six autres participants, tout en exprimant leur déception devant un tel manque d'unanimité au sein du Commonwealth, décident des sanctions beaucoup plus sévères.

Le 18, le gouvernement sud-africain publie, comme la loi l'y contraint, la liste des personnes arrêtées depuis la proclamation de l'état d'urgence, le 12 juin. Cette liste comprend 8 501 noms, mais les organisations de défense des droits de l'homme estiment à plus de 12 000 le nombre des personnes incarcérées.

Le 26, dans la cité noire de Soweto, faubourg de Johannesburg, de violents affrontements ont lieu entre forces de sécurité et manifestants noirs qui tentaient de s'opposer à l'expulsion d'habitants ayant refusé de payer leurs loyers : selon un bilan officiel, vingt personnes sont tuées par les forces de sécurité et une vingt et unième par la foule. Cependant les autorités indiqueront, au début de septembre, que le nombre des morts victimes de la violence politique officiellement recensés en août (soixante-dix-neuf) est le plus faible depuis janvier 1985.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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