1er-26 août 2002
Israël - Autorité palestinienne. Difficile mise en œuvre d'une politique de sécurité
Le 1er, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, rend public le rapport sur les événements survenus dans le camp palestinien de Jénine en avril. N'ayant pu se rendre sur les lieux en raison des résistances israéliennes, la mission d'établissement des faits, prévue par une résolution du Conseil de sécurité, avait été dissoute en mai. Sans utiliser le terme de « massacres », le rapport recense des violations du droit international commises par l'armée israélienne ainsi que par les Palestiniens. Il dresse un bilan de 52 morts palestiniens, dont la moitié sont des civils, et de 23 tués dans les rangs de Tsahal.
Le 4, six attaques palestiniennes font 12 morts israéliens, dont 9 lors d'un attentat-suicide, revendiqué par le Hamas, contre un bus près de Safed, dans le nord du pays.
Le 5, lors d'une rencontre israélo-palestinienne consacrée aux questions de sécurité, le ministre israélien de la Défense, Benyamin Ben Eliezer, présente un plan baptisé « Gaza d'abord », qui propose le retrait de l'armée de la bande de Gaza, dont l'Autorité palestinienne reprendrait le contrôle, et où elle serait chargée de prévenir les attaques dirigées contre Israël. Le 18, les négociateurs parviendront à un accord – rejeté par le Hamas et le Djihad islamique – concernant Gaza et Bethléem. Le 19, Tsahal se retirera de Bethléem.
Le 8, une délégation palestinienne conduite par Saeb Erekat, proche conseiller de Yasser Arafat, est reçue à la Maison-Blanche par la conseillère pour la Sécurité, Condoleezza Rice, et par le secrétaire d'État, Colin Powell, pour la première fois depuis l'arrivée de George W. Bush au pouvoir. Ceux-ci assurent que la création d'un État palestinien constitue bien à leurs yeux un des éléments du règlement du conflit. Cette confirmation dément les propos du secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, qui avait évoqué, deux jours plus tôt, les « prétendus territoires occupés » et la « sorte d'entité » que pourraient y établir les Palestiniens.
Le 17, les services de renseignements israéliens démantèlent une cellule du Hamas qui comprend des Palestiniens habitant Jérusalem-Est et disposant donc de droits et de libertés presque équivalents à ceux des Israéliens. Ce groupuscule de 5 hommes serait impliqué dans des attentats ayant fait 35 morts, dont celui qui a été perpétré à l'université hébraïque de Jérusalem, en juillet.
Le 26 est rendue publique l'arrestation de 7 Arabes israéliens, complices présumés dans l'attentat de Safed, le 4. Cette affaire relance le débat sur le retrait de la citoyenneté israélienne aux personnes impliquées dans des actions terroristes, mesure défendue par le ministre de l'Intérieur, Eli Yishai.