1er-26 avril 2018
France. Évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes
Le 1er arrive à échéance le délai accordé par le Premier ministre Édouard Philippe aux partisans de la « zone à défendre » (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) pour quitter les terrains que ceux-ci occupent illégalement, à la suite de l’annonce en janvier de l’abandon du projet d’aéroport sur le site.
Le 9, quelque deux mille cinq cents gendarmes entament l’évacuation de la ZAD. La démolition de l’emblématique ferme des « 100 noms », notamment, cristallise la colère de ses occupants qui estiment que celle-ci obéissait aux critères fixés par les autorités pour permettre la poursuite d’une activité agricole. L’opération continue les jours suivants, donnant lieu à des heurts violents entre quelques centaines de « zadistes » et les forces de l’ordre.
Le 13, la préfète de la région Pays de la Loire Nicole Klein annonce la fin des opérations d’expulsion. Vingt-neuf sites sur un total d’une centaine ont été évacués et doivent être détruits.
Le 14 à Nantes, puis le 15 dans la ZAD, plusieurs milliers de personnes se rassemblent pour protester contre les évacuations.
Le 15, le président Emmanuel Macron somme les zadistes de régulariser leur présence en déposant nominativement leur projet d’activité avant le 23. De leur côté, les quelque deux cent cinquante personnes installées sur le site défendent un projet collectif.
Le 26, Édouard Philippe déclare qu’à l’issue de l’examen des dossiers, les occupants de la ZAD qui n’auront pas été régularisés devront quitter les lieux.