1er-26 décembre 2000
Chili. Inculpation d'Augusto Pinochet dans l'affaire de la « caravane de la mort »
Le 1er, le juge Juan Guzman inculpe et assigne à résidence le général Augusto Pinochet pour sa responsabilité, en tant qu'« auteur intellectuel », dans l'affaire de la « caravane de la mort », cette opération militaire qui visait à éliminer des opposants politiques, menée à travers le pays en octobre 1973. Soixante-quinze personnes avaient été exécutées. Cette décision crée une vive tension au sein de l'armée.
Le 6, à la demande des chefs des forces armées, le président Ricardo Lagos accepte de réunir le Conseil de sécurité nationale qui est chargé, selon la Constitution, de conseiller le chef de l'État lorsque « les bases de l'organisation institutionnelle ou [...] la sécurité du pays » sont menacées.
Le 11, la cour d'appel de Santiago annule l'inculpation et l'assignation à résidence du général Pinochet, que le juge aurait omis d'interroger avant de prendre sa décision. La Cour suprême confirmera, le 20, le jugement de la cour d'appel.
Le 19, la cour d'appel donne de nouveau satisfaction aux défenseurs de l'ancien dictateur en acceptant que les examens de santé ordonnés par le juge Guzman se déroulent dans un hôpital militaire, et non civil.
Le 26, la Cour suprême reporte l'interrogatoire auquel le juge Guzman souhaitait soumettre le général Pinochet et accorde un délai à celui-ci pour effectuer ses examens de santé.