1er-26 mai 2005
Israël - Autorité palestinienne. Dissensions autour de l'évacuation de Gaza et visite de Mahmoud Abbas à Washington
Les 1er et 2, la visite en Israël du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan marque un réchauffement des relations entre les deux pays, qui s'étaient détériorées à la suite de l'arrivée au pouvoir à Ankara de cet islamiste modéré.
Le 2, le ministre israélien des Relations avec la diaspora, Nathan Chtcharanski, ancien dissident soviétique, démissionne du gouvernement pour protester contre le projet de retrait israélien de la bande de Gaza.
Le 5 se tient la dernière vague d'élections municipales partielles dans les territoires palestiniens, après celles de décembre 2004 et de janvier 2005. Le Fatah l'emporte, mais le Hamas confirme sa forte audience, notamment dans les villes.
Le 9, le Premier ministre israélien Ariel Sharon annonce le report de trois semaines des opérations de retrait de la bande de Gaza: la présence des colons sera illégale à partir du 20 juillet, mais leur évacuation forcée ne débutera que le 15 août pour ne pas coïncider avec la commémoration religieuse de la destruction des deux temples de Jérusalem.
Le 18, l'armée israélienne effectue un raid aérien dans la bande de Gaza en représailles à des tirs de mortier sur des colonies juives. Ces tirs étaient une riposte à la mort d'un combattant du Hamas tué par des soldats israéliens à Rafah. Il s'agit du premier incident de ce type depuis le début, en janvier, de la « période d'accalmie » observée par les groupes armés radicaux palestiniens.
Le 26, Mahmoud Abbas effectue la première visite à la Maison-Blanche d'un président de l'Autorité palestinienne depuis celle de Yasser Arafat en juillet 2000. Se prévalant de la trêve observée par les factions palestiniennes et de la réforme des services de sécurité palestiniens, il obtient de George W. Bush la promesse d'une aide financière directe de 50 millions de dollars ainsi qu'un soutien réitéré à la création d'un État palestinien.