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1er-26 octobre 1990

Rwanda. Affrontements meurtriers entre l'armée et des rebelles venus d'Ouganda

Le 1er, des rebelles venus d'Ouganda, où ils vivaient en exil depuis des années, envahissent le nord-est du Rwanda. Cette ancienne colonie belge, enclavée au cœur de l'Afrique, est l'un des plus petits pays du continent et compte 7 millions d'habitants. Ces rebelles, regroupés au sein du Front patriotique rwandais, sont des réfugiés d'origine tutsie (9 p. 100 de la population). Ils cherchent à reprendre aux Hutus (90 p. 100) le pouvoir dont ils ont été chassés en 1959 après des massacres ethniques.

Les 4 et 5, à la demande du président Juvénal Habyarimana, à la tête de l'État depuis 1973, Bruxelles et Paris envoient des parachutistes pour assurer la sécurité et l'évacuation éventuelle de leurs ressortissants. Des affrontements ont lieu dans la capitale, Kigali, mais les combats les plus meurtriers opposent l'armée aux rebelles dans le Nord, près de la ville de Gabiro. Les jours suivants, arrestations et massacres se multiplient de la part des forces de l'ordre parmi la population accusée de sympathie pour les Tutsis.

Le 10, Paris demande au gouvernement rwandais d'engager le dialogue avec les rebelles, pendant que le chef de l'État ougandais, Yoweri Museveni, propose l'organisation d'une conférence régionale pour régler le problème politique.

Le 26, les chefs d'État du Rwanda, du Zaïre, de l'Ouganda et du Burundi, réunis à Gbadolite au Zaïre, décident la mise en place d'une force d'interposition, chargée de surveiller l'application du cessez-le-feu qui a été accepté par les deux parties. La Belgique fixe au 1er novembre le retrait de ses troupes.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS