1er-26 octobre 1992
Tchécoslovaquie. Vers la partition
Le 1er, le projet de loi constitutionnelle sur la partition du pays, adopté le 26 août par les Premiers ministres tchèque et slovaque Václav Klaus et Vladimír Mečiar, n'obtient pas la majorité requise des trois cinquièmes devant le Parlement fédéral. Favorables à l'organisation d'un référendum, la gauche tchèque et les anti-indépendantistes slovaques – chrétiens-démocrates et anciens communistes – s'y opposent. Les sociaux-démocrates, appuyés par la plupart des députés du Mouvement pour une Slovaquie démocratique de Vladimír Mečiar, font passer une résolution qui recommande la création d'une « Union tchécoslovaque » bâtie sur le modèle de l'Europe de Maastricht, à laquelle le Parti démocratique civique au pouvoir à Prague est hostile.
Le 26, après que Vladimír Mečiar a abandonné le projet d'« Union » et s'est clairement prononcé en faveur de l'indépendance de la Slovaquie, les deux Premiers ministres signent à Javorina, en Slovaquie, un mémorandum qui prévoit les détails du remplacement, le 1er janvier 1993, de l'actuelle fédération par une union douanière entre deux États indépendants liés par des accords de coopération. Ce texte doit être ratifié avant la fin de l'année par les deux Parlements.