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1er-27 avril 2014

Israël - Autorité palestinienne. Accord de réconciliation interpalestinien et faillite des négociations de paix

Le 1er, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas annonce la ratification de quinze traités internationaux, qui entraîne l'adhésion de l'Autorité à certaines agences internationales, au titre de son statut d'État observateur à l'O.N.U. Il répond ainsi au refus d'Israël de libérer, à la fin mars, le quatrième et dernier contingent de vingt-six prisonniers palestiniens, comme le prévoyait l'accord sur la reprise des négociations directes conclu en juillet 2013.

Le 1er également, le gouvernement israélien lance un appel d'offres en vue de la construction de sept cents logements dans la colonie de Gilo, à Jérusalem-Est.

Le 10, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou ordonne le gel du transfert des taxes collectées par Israël pour le compte de l'Autorité palestinienne. Cette arme financière a déjà été utilisée lorsque l'Autorité est devenue membre de l'U.N.E.S.C.O. en octobre 2011 et lorsqu'elle a obtenu son statut d'État observateur à l'O.N.U. en novembre 2012.

Le 13, le gouvernement israélien autorise la construction d'une nouvelle colonie juive dans la vieille ville d'Hébron, lieu de tension en Cisjordanie.

Le 23, le Fatah, le parti de Mahmoud Abbas, et le Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, signent un accord de réconciliation. Celui-ci prévoit la formation d'un gouvernement d'union dirigé par Mahmoud Abbas et l'organisation d'élections générales dans un délai de six mois. De précédents accords de réconciliation n'ont jamais été appliqués.

Le 24, le gouvernement israélien, refusant de discuter avec un cabinet palestinien incluant le Hamas – qui appelle à la destruction d'Israël –, annonce la suspension des négociations de paix. Celles-ci, jusqu'alors sans résultat concret, devaient s'achever le 29.

Le 27, Mahmoud Abbas déclare, à la faveur de la commémoration du souvenir de l'Holocauste, que cette tragédie constitue « le crime le plus odieux que l'humanité ait connu au cours de l'ère moderne », exprimant ainsi la position la plus nette jamais prise par un responsable palestinien à ce sujet.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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