1er-27 décembre 2004
Israël - Autorité palestinienne. Débuts de la campagne présidentielle palestinienne
Le 1er, Marwan Barghouti, ancien responsable du Fatah en Cisjordanie, condamné par Israël à la prison à perpétuité pour sa participation à des attentats, annonce sa candidature à l'élection présidentielle palestinienne prévue le 9 janvier 2005, avant de se raviser définitivement, le 12, et d'apporter son soutien à Mahmoud Abbas, chef de l'O.L.P.
Le 5, Israël et l'Égypte procèdent à un échange de prisonniers, un geste qui témoigne du réchauffement de leurs relations, dans un contexte marqué par le prochain retrait israélien de la bande de Gaza.
Le 12, dans le sud de la bande de Gaza, la destruction à l'explosif d'une position militaire israélienne provoque la mort de cinq soldats de Tsahal. L'opération est revendiquée par le Hamas et les Faucons du Fatah.
Le 12 également, après l'Égypte, la Jordanie, la Syrie et le Liban, Mahmoud Abbas se rend au Koweït. Il présente ses excuses pour le soutien apporté par l'O.L.P., en 1990, à l'annexion de l'émirat par l'Irak. Cette tournée régionale, destinée à renouer les relations entre l'O.L.P. et les pays arabes, s'achève le 13 en Arabie saoudite.
Le 14, dans un entretien au quotidien panarabe Al-Charq Al-Aousat, Mahmoud Abbas prend de nouveau position contre la militarisation de la résistance palestinienne, estimant que celle-ci doit s'exprimer « par des moyens populaires et sociaux ».
Le 15, le Hamas et le Djihad islamique rejettent l'appel de Mahmoud Abbas à déposer les armes.
Le 22, le Premier ministre britannique Tony Blair, en visite dans la région, propose la tenue à Londres, en mars 2005, d'une conférence internationale sur le Proche-Orient. Il conditionne la reprise des négociations sur la « feuille de route » – le plan de paix mis au point par les États-Unis, l'Union européenne, l'O.N.U. et la Russie – à l'émergence d'un « véritable partenaire [palestinien] doté d'institutions démocratiques, d'une économie et de services de sécurité efficaces ». Ces propositions sont critiquées par les Palestiniens qui estiment être déjà habilités à participer au processus de paix.
Le 24, les autorités israéliennes autorisent Mahmoud Abbas à assister à la messe de Noël dans la basilique de la Nativité, à Bethléem. Yasser Arafat, décédé en novembre, en avait été empêché les trois années précédentes.
Le 25, Mahmoud Abbas lance sa campagne électorale par un discours dans lequel il se réclame de l'héritage de Yasser Arafat, prônant la création d'un État palestinien avec Jérusalem pour capitale et défendant le droit au retour des réfugiés palestiniens, deux revendications rejetées par Israël.
Le 27, Israël commence à libérer cent cinquante-neuf prisonniers palestiniens, mesure qui est présentée par Ariel Sharon comme un geste de « bonne volonté et d'amitié » à l'égard du président égyptien Hosni Moubarak.