1er-27 décembre 2018
Canada - Chine. Arrestation d’une dirigeante du géant chinois des télécommunications Huawei
Le 1er, la directrice financière du géant chinois des technologies de la communication Huawei, Meng Wanzhou, qui est également la fille du fondateur du groupe, est arrêtée lors d’une escale à Vancouver, à la demande des États-Unis qui la soupçonnent de violation des sanctions américaines contre l’Iran et réclament son extradition. Les États-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni ont exclu Huawei du développement des réseaux 5G sur leur territoire pour des raisons liées à la sécurité nationale. Plusieurs autres pays réservent leur décision.
Le 6, alors que Pékin exige la remise en liberté de Meng Wanzhou, le Premier ministre canadien Justin Trudeau affirme que le gouvernement n’est pas intervenu dans le processus judiciaire. La polémique survient alors qu’Ottawa et Pékin négocient un accord de libre-échange et que Pékin et Washington tentent de régler leur différend commercial.
Le 8, Pékin menace Ottawa de « conséquences graves » si Meng Wanzhou n’est pas libérée.
Le 10, le Bureau de la sécurité d’État chinois arrête l’ancien diplomate canadien Michael Kovrig, employé de l’ONG International Crisis Group, qui était de passage à Pékin. Le même jour, un deuxième Canadien, Michael Spavor, fondateur de l’ONG Paektu Cultural Exchange qui organise des échanges avec la Corée du Nord est arrêté à Dandong (Liaoning). Pékin indiquera que les deux Canadiens arrêtés sont soupçonnés d’activités menaçant sa sécurité nationale.
Le 11, la Cour suprême de Colombie-Britannique autorise la libération de Meng Wanzhou. Celle-ci doit verser une caution de 10 millions de dollars canadiens, porter un bracelet électronique, remettre ses passeports, demeurer dans la province et ne pas quitter sa résidence durant la nuit.
Le 14, l’ambassadeur canadien à Pékin John McCallum rencontre Michael Kovrig et, le 16, Michael Spavor.
Le 21, Ottawa demande officiellement la « libération immédiate » des deux Canadiens détenus en Chine.
Le 24, les autorités chinoises opposent un refus « catégorique » à cette demande et appellent le Canada à respecter la souveraineté judiciaire de la Chine.
Le 27, le président en exercice de Huawei, Guo Ping, exprime l’intention de la firme de devenir « numéro un mondial » malgré le « traitement incroyablement injuste » dont celle-ci est victime.