1er-27 février 2008
Tchad. Importante offensive de rebelles
Le 1er, des colonnes motorisées de rebelles progressant depuis le Soudan en direction de N'Djamena se heurtent, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de la capitale, à l'armée tchadienne dirigée par le président Idriss Déby, qui ne parvient pas à les repousser. Cette attaque empêche le déploiement prévu de l'Eufor, la force européenne destinée à secourir les réfugiés du Darfour au Tchad. Les soldats français du dispositif Épervier assurent la sécurité des ressortissants français et appuient les forces tchadiennes dans les domaines des renseignements, de la logistique et de la santé, en application de l'accord bilatéral de coopération militaire.
Le 3, l'armée tchadienne repousse l'assaut des rebelles qui avaient pénétré jusqu'au centre de N'Djamena. L'armée française commence à évacuer les ressortissants étrangers.
Le 4, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte une déclaration qui condamne les attaques rebelles et demande aux États membres d'« apporter l'appui demandé par le gouvernement tchadien ».
Le 5, la France se déclare dès lors prête à soutenir militairement le Tchad. De leur côté, les rebelles annoncent un cessez-le-feu.
Le 5 également, l'organisation Human Rights Watch dénonce l'arrestation d'opposants politiques par le pouvoir. Il s'agit notamment de Lol Mahamat Choua, président du Rassemblement pour la démocratie et le progrès, d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole de la Coordination pour la défense de la Constitution, et du député Ngarlejy Yorongar.
Le 14, les autorités tchadiennes reconnaissent détenir Lol Mahamat Choua.
Le 27, sous la pression du président français Nicolas Sarkozy, en visite à N'Djamena, qui lui demande de faire la lumière sur les disparitions d'opposants, le président Déby accepte la mise en place d'une commission d'enquête internationale sur les événements récents.