1er-27 novembre 2006
Israël - Autorité palestinienne. Intervention israélienne à Beit Hanoun et offre de négociations
Le 1er, Tsahal lance une offensive sur la ville de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, en vue de faire cesser les tirs de roquettes vers les localités israéliennes environnantes. Nuages d'automne est la plus vaste opération militaire menée dans ce territoire depuis son évacuation par les colons israéliens en août 2005.
Le 7, l'armée israélienne se retire de Beit Hanoun. Le bilan humain s'élève à au moins cinquante-six morts palestiniens, dont une vingtaine de civils, et un soldat israélien tué. Les tirs de roquettes se poursuivent.
Le 8, des tirs d'artillerie israéliens sur Beit Hanoun font dix-neuf morts, dont cinq femmes et huit enfants. Des responsables du Hamas et du Fatah appellent à la reprise des attentats-suicides.
Le 9, le gouvernement israélien explique par une « erreur technique » les tirs sur Beit Hanoun.
Le 13, les États-Unis opposent leur veto à une résolution du Conseil de sécurité demandant la constitution d'une commission d'enquête sur la bavure de Tsahal à Beit Hanoun.
Le 15, un tir de roquette tue une Israélienne à Sdérot, en bordure de la bande de Gaza.
Le 16, le Premier ministre espagnol José Luis Rodríguez Zapatero et le président français Jacques Chirac, réunis en sommet à Gérone (Espagne), présentent une initiative destinée à relancer le processus de paix au Proche-Orient, à laquelle s'associe le Premier ministre italien Romano Prodi. Celle-ci inclut notamment l'envoi d'une « mission d'observation » à Gaza et la réunion d'une conférence internationale. Le gouvernement israélien rejette cette initiative.
Le 23, une Palestinienne de cinquante-sept ans, marquée par les récents événements dans la bande de Gaza, commet un attentat-suicide à l'explosif à proximité de soldats israéliens, blessant trois d'entre eux.
Le 26 entre en vigueur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, conclu entre le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Il prévoit le retrait des forces israéliennes et l'arrêt des tirs de roquettes. Le Premier ministre israélien exprime le souhait qu'il s'étende à la Cisjordanie et débouche sur l'« ouverture de négociations directes et sincères afin de parvenir à un accord ».
Le 27, Ehoud Olmert annonce, dans un discours prononcé dans un kibboutz du Neguev, être prêt à offrir aux Palestiniens « une paix réelle » en échange de la « cessation de la violence et de la terreur, de la reconnaissance du droit à vivre en paix et en sécurité côte à côte, et du renoncement au droit de retour des réfugiés ». L'ouverture de pourparlers de paix demeure liée à la libération du caporal Gilad Shalit, enlevé en juin, et à la constitution d'un gouvernement palestinien s'engageant à appliquer les principes de la « feuille de route », le plan de paix international défendu par le « quartet » – États-Unis, Russie, Union européenne et O.N.U. Ehoud Olmert propose en échange la libération de prisonniers, le déblocage des fonds palestiniens gelés, l'amélioration des conditions de déplacement des Palestiniens et une aide au développement économique des territoires.