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1er-27 septembre 2002

Irak - O.N.U.. Acceptation par Bagdad du retour des inspecteurs en désarmement de l'O.N.U

Le 1er, dans un entretien avec la presse, le secrétaire d'État américain Colin Powell, se démarquant du vice-président Dick Cheney et du secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, se prononce pour le retour à Bagdad des inspecteurs en désarmement de l'O.N.U. et contre une action militaire rapide en Irak.

Le 7, à Camp David, le président des États-Unis George W. Bush et le Premier ministre britannique Tony Blair dénoncent la « politique de l'inaction » envers le régime de Saddam Hussein.

Le 9, l'Institut international d'études stratégiques (I.I.S.S.), organisme indépendant basé à Londres, publie son rapport sur l'arsenal irakien de destruction massive. Le document dément la possibilité, pour Bagdad, de se doter rapidement de l'arme nucléaire, contrairement à ce qu'affirme Washington, mais confirme sa capacité à développer des armes biologiques et chimiques.

Le 12, lors de l'Assemblée générale des Nations unies, le débat sur la crise irakienne est exceptionnellement inauguré par une allocution du secrétaire général, Kofi Annan. Celui-ci déclare, notamment, que « même les pays les plus puissants savent qu'il leur faut collaborer avec d'autres, dans le cadre d'institutions multilatérales, s'ils veulent parvenir à leurs fins ». Dans son discours, George W. Bush appelle le régime irakien, qui représente « une menace contre l'autorité des Nations unies et une menace contre la paix », à détruire « immédiatement et sans condition » ses armes de destruction massive. Sans évoquer le retour en Irak des inspecteurs de l'O.N.U., il annonce que « [son] pays travaillera avec le Conseil de sécurité [...] en vue des résolutions nécessaires » au traitement de la crise irakienne. Mais il prévient que « les exigences justes de paix et de sécurité seront appliquées, ou l'action sera inévitable ».

Le 16, la conseillère pour la Sécurité nationale auprès de la Maison-Blanche, Condoleezza Rice, déclare qu'il existe des liens entre le régime irakien et le réseau terroriste Al-Qaida.

Le 16 également, le gouvernement de Bagdad adresse un message au secrétaire général de l'O.N.U., dans lequel il déclare accepter le « retour des inspecteurs en désarmement de l'O.N.U. en Irak sans condition ». Washington dénonce un « geste tactique » de la part de l'Irak.

Le 16 toujours, Donald Rumsfeld confirme que les missions de bombardement de l'aviation alliée en Irak, qui se sont intensifiées depuis un mois, s'étendent désormais aux postes fixes de commandement et de contrôle de la défense aérienne. Jusqu'alors, seuls les radars et les rampes de missiles mobiles représentant une menace étaient visés.

Le 17, au Conseil de sécurité, un débat oppose les partisans d'une nouvelle résolution durcissant les conditions d'inspection du désarmement irakien – États-Unis et Royaume-Uni – aux autres membres qui ne souhaitent pas modifier celles-ci.

Le 18, Donald Rumsfeld demande au Congrès d'adopter une résolution autorisant les États-Unis à utiliser la force militaire contre la menace « immédiate » que représente l'Irak, avec ou sans l'aval de l'O.N.U.

Le 23, l'ancien candidat démocrate à la Maison-Blanche, Al Gore, dénonce de façon virulente la stratégie de l'administration Bush dans la crise irakienne, qui risque, selon lui, d'isoler les États-Unis du reste de la communauté internationale dans leur lutte contre le terrorisme.

Le 24, le gouvernement britannique diffuse un dossier destiné à prouver que l'Irak détient des armes de destruction massive. Les armements biologiques et chimiques irakiens seraient utilisables « dans un délai de 45 minutes » et l'arme nucléaire « dans un ou deux ans ».

Le 27, le président Chirac, soutenu par ses homologues russe et chinois, affirme son hostilité au projet de résolution américano-britannique qui prévoit un recours automatique à la force en cas de non-respect par l'Irak du régime de contrôle du désarmement.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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