1er-27 septembre 2006
Irak. Menace de guerre civile
Le 1er, le Pentagone publie un rapport selon lequel «les conditions qui pourraient mener à une guerre civile sont réunies en Irak», évoquant le «combat entre les extrémistes chiites et sunnites pour contrôler les secteurs clés de Bagdad et détourner les ressources économiques».
Le 8, le Sénat américain publie de son côté un rapport où il est dit que Saddam Hussein, loin d'entretenir des relations avec Al-Qaida, «considérait les extrémistes islamiques comme des menaces pour son régime». Selon ce document, les services de renseignement américains connaissaient cette situation au moment où les dirigeants des États-Unis affirmaient l'existence de telles relations pour justifier l'intervention militaire en Irak.
Les 12 et 13, le Premier ministre Nouri Al-Maliki se rend en visite en Iran où le président Mahmoud Ahmadinejad l'assure de l'aide de son pays pour «établir une sécurité maximale sur son territoire».
Le 20, les Nations unies indiquent dans un rapport que 6 599 civils ont été tués en Irak en juillet et août, un chiffre encore jamais atteint.
Le 24, le New York Times et le Washington Post révèlent le contenu d'un rapport d'évaluation du renseignement national, synthèse des analyses des seize agences de renseignement américaines, qui indique que la guerre en Irak accroît la menace terroriste dans le monde en alimentant l'islamisme radical et en mettant à sa disposition un terrain d'entraînement.
Le 25, dans un entretien au Washington Post, le président irakien Jalal Talabani déclare que son pays aura besoin d'une présence américaine permanente pour prévenir les «interférences extérieures».
Le 27, un rapport de l'O.N.U. affirme que l'Irak constitue «un excellent terrain d'entraînement» pour Al-Qaida qui «joue un rôle central dans les combats».