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1er-27 septembre 2010

Israël - Autorité palestinienne. Reprise des négociations directes et fin du moratoire sur la colonisation

Le 1er, à la veille de la reprise des négociations israélo-palestiniennes directes à Washington, le président américain Barack Obama réunit à la Maison-Blanche le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah de Jordanie. Il déclare que «les États-Unis vont mettre tout leur poids derrière cet effort». La veille, une attaque revendiquée par les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas – qui est hostile aux négociations de paix –, avait fait quatre morts parmi les habitants d'une colonie juive proche d'Hébron, en Cisjordanie.

Le 2, Benyamin Nétanyahou et Mahmoud Abbas conviennent de se rencontrer régulièrement afin d'élaborer un «accord-cadre en vue d'un statut permanent». Le premier demande au second de reconnaître Israël comme «l'État-nation du peuple juif», tandis que le second exige du premier l'arrêt complet de la colonisation et la levée de l'embargo imposé à Gaza.

Du 14 au 16, les deux dirigeants participent à une première série de discussions à Charm el-Cheikh, en Égypte, puis à Jérusalem et à Ramallah, en présence de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et de l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell. Arguant de sa faible liberté de manœuvre sur la scène politique israélienne, Benyamin Nétanyahou repousse la requête formulée tour à tour par l'Égypte, les États-Unis et l'Union européenne (U.E.) de prolonger le moratoire sur les constructions dans les colonies juives de Cisjordanie. Décrété en novembre 2009, celui-ci arrive à échéance le 26 septembre.

Le 21, à leur tour, les représentants du «quartet» – les États-Unis, l'U.E., la Russie et l'O.N.U. – réunis à New York demandent «instamment» à Israël de prolonger son moratoire sur la colonisation en Cisjordanie.

Le 26, des colons israéliens de Qiryat Netafim, en Cisjordanie, marquent symboliquement la fin du moratoire en coulant les fondations d'une crèche, en dépit de l'appel à la «retenue» lancé par Benyamin Nétanyahou.

Le 27, en visite à Paris, Mahmoud Abbas annonce qu'il attendra la réunion de la Ligue arabe au Caire, en octobre, pour décider s'il met à exécution sa menace de quitter les négociations de paix en cas de reprise de la colonisation. Le président Sarkozy, qui reçoit le dirigeant palestinien, dénonce le caractère «exclusif» du rôle des États-Unis dans les négociations de paix et plaide en faveur d'une plus forte implication de l'U.E. – premier contributeur financier de l'Autorité palestinienne.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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